Photo : Guy L’Heureux

Capsules vidéos : Une bibliographie commentée en temps réel

Dans cette série de capsules vidéos, plusieurs artistes discutent de leur sélection de documents pour l’exposition Une bibliographie commentée en temps réel : l’art de la performance au Québec et au Canada.

 

Johanna Householder

Depuis la fin des années 1970, Johanna Householder utilise la performance, la vidéo et diverses techniques comme moyens de détournement culturel. En tant que membre du collectif féministe The Clichettes dans les années 1980, elle participa à l’instauration du surjeu en tant que média viable pour la critique culturelle. Householder est également fondatrice et codirectrice du 7a*11d International Festival of Performance Art qui a eu lieu en 2014. Récemment, elle a présenté des performances au M:ST à Calgary, à Art Nomade à Chicoutimi et Undisclosed Territory à Solo en Indonésie. Elle a coédité en 2004 Caught in the Act: An anthology of performance art by Canadian women avec Tanya Mars et le second volume More Caught in the Act, en 2015. Elle est professeure à la Faculté des arts de l’OCAD University à Toronto.

 

Michelle Lacombe

Michelle Lacombe a développé une pratique unique liée au corps depuis la fin de ses études à l’Université Concordia, en 2006. Intentionnellement minimaliste, sa création, ancrée dans la recherche, débute là où le geste et la trace s’entrelacent et ses performances, à la fois banales et extrêmes, prennent la forme d’actions radicalement courtes. Son travail a été diffusé au Canada, aux États-Unis et en Europe dans le cadre d’événements, d’expositions et de colloques. Sa création artistique naît d’un engagement profond envers les stratégies de diffusion alternatives et les pratiques performatives. Elle a travaillé avec de nombreuses galeries à Montréal, notamment articule, La Centrale Galerie Powerhouse et elle est directrice de VIVA! Art Action, une plateforme biennale de performance. De plus, elle a de nombreuses expériences complémentaires comme commissaire, auteure et personne qui résiste généralement à la culture dominante. 

 

Tanya Lukin Linklater

Les performances collaboratives, les vidéos et les installations de Tanya Lukin Linklater ont fait l’objet d’expositions à l’échelle nationale et internationale. Elle est interpellée par les relations entre les corps, les histoires, la poésie, la pédagogie, les espaces conceptuels autochtones et les langues et institutions autochtones. Son travail a été exposé et performé au EFA Project Space + Performa, New York; au Museum of Contemporary Art Santiago, Chili; à Western Front, Vancouver et ailleurs. En 2016, elle a présenté He was a poet and he taught us how to react and become this poetry (Parties 1 et  2) lors de la Biennale de Montréal – Le Grand Balcon, commissariée par Philippe Pirotte. En 2017, en tant que membre de la Wood Land School, elle a participé à Kahatenhstánion tsi na’tetiatere ne Iotohrkó:wa tánon Iotohrha/Drawing Lines à Montréal. Le collectif Wood Land School a participé également à Under the Mango Tree – Sites of Learning, un rassemblement pour la documenta 14 à Athène et Cassel. La poésie de Tanya ainsi que ses essais ont été publiés dans C Magazine, Yellow Medecine Review et dans des publications du Whitney Museum of American Art Independent Study Program, entre autres. Tanya a étudié à l’Université de l’Alberta (M.Ed.) et à l’Université Stanford (A.B. avec mention d’excellence) où elle a reçu la bourse de premier cycle Mellon Mays et le Louis Sudler Prize for Creative and Performing Arts. Elle a été récipiendaire de la bourse de perfectionnement professionnel Chalmers en 2010 et du Prix K.M. Hunter en littérature en 2013.

 

Tanya Mars

Tanya Mars est une artiste de performance et de vidéo active sur la scène artistique canadienne depuis les années 1970. Son travail est caractérisé par une imagerie féministe satirique et politiquement engagée. Membre fondatrice et directrice de La Centrale Galerie Powerhouse à Montréal, elle a également été rédactrice en chef de Parallelogramme durant 13 ans. Elle a présenté de multiples performances partout au Canada, à Valparaiso au Chili, au Mexique, en Suède, en France, en Chine et en Finlande. Elle a codirigé les anthologies Caught in the Act (2004) et More Caught in the Act II (2015) avec Johanna Householder. En 2008, Paul Couillard a dirigé un livre sur son travail, Ironic to Iconic: The Performance Works of Tanya Mars. Elle a reçu le Prix du Gouverneur général en arts visuels et médiatiques en 2008 et enseigne à l’Université de Toronto à Scarborough au département d’art, culture et médias.  

 

Clive Robertson

Clive Robertson pratique le commissariat et l’art de la performance en Angleterre depuis 1970. En 1972, il est cofondateur du collectif international de performance et d’édition W.O.R.K.S avec Paul Woodrow, à Calgary. Roberston est l’un des éditeurs fondateurs de Voicespondence Audio Art Publishing (1972) et de Centerfold/ FUSE magazine (1976). Avec Alain-Martin Richard, il dirige la publication Performance au/in Canada 1970–1990 (Coach House Press / Éditions Intervention, 1991) et en 2007, il produit THEN + THEN AGAIN: Practices Within An Artist-Run Culture, 1969–2006/Encore et encore : la pratique dans la culture des centres d’artistes, 1969–2006, une exposition itinérante qui offre une rétrospective archivistique de ses collaborations. Il travaille à un long métrage documentaire intitulé I.O.60’s (In Our Sixties) où il renoue avec des communautés artistiques du Royaume-Uni et du Canada. Clive est reconnu comme étant un théoricien d’autorité ainsi qu’un historien de la culture des centres d’artistes autogérés. Il enseigne actuellement l’art de la performance, l’histoire de l’art ainsi que les Cultural Studies à l’Université de Queens. 

 

Tim Clark

Artiste interdisciplinaire, Tim Clark articule ses projets autour de la performance, de la photographie, de la vidéo et de l’installation, et traite d’enjeux tels que les conflits sociaux, l’impérialisme et les pratiques éthiques. Depuis 2010, il s’intéresse plus particulièrement à la formulation d’une critique généalogique en en lien avec le premier et second conciles œcuméniques de Nicée et leurs effets sur l’histoire de la modernité. Son travail a été montré en Europe et en Amérique du Nord. En 2008, une exposition rétrospective de son œuvre est présentée à la Galerie Leonard et Bina Ellen de l’Université Concordia, et il prend part à Traffic: Conceptual Art in Canada 1965–1980 à la Justina M. Barnicke Gallery de l’Université de Toronto en 2010. 

 

Sylvie Cotton

Sylvie Cotton est une artiste interdisciplinaire, auteure et commissaire dont la recherche est liée aux pratiques de la performance, de l’art action, du dessin, de l’écriture et de la pratique en résidence. Faisant appel aux formes installatives pour la réalisation de projets d’exposition, elle réalise des œuvres qui ouvrent sur la création de situations menant à l’instauration d’un rapport avec l’autre ou à une infiltration dans le monde de l’autre. Elle a été directrice du Centre des arts actuels Skol, a participé à de nombreux événements internationaux, présenté une exposition rétrospective de ses œuvres plastiques à la Galerie Joyce Yahouda et est membre du Centre Clark. En 2013, elle a publié Moi Aussi avec Nathalie de Blois. Elle est doctorante en étude et pratique des arts à l’UQAM.

 

Doyon/Demers

Sans atelier et indisciplinaire, Doyon/Demers explore depuis 1987 l’in situ, l’in socius, l’art action et la relation entre l’art et la vie. Le duo, réunissant Hélène Doyon et Jean-Pierre Demers, publia plusieurs articles, dont les plus récents « Ratisser le réel » dans la monographie Alain-Martin Richard – Performances, manœuvres et autres hypothèses de disparition (2014) et « Weaving an undisciplinary research methodology » dans Artes e Seus Territórios. Leur travail a été présenté dans plusieurs événements et expositions au Canada, en Europe, au Brésil, à Cuba, ainsi qu’au Japon.

 

Alain-Martin Richard

Depuis la fin des années 1970, Alain-Martin Richard est performeur, artiste, éditeur et critique. Par une pratique multidisciplinaire, il s’intéresse aux liens entre société et art et considère celui-ci comme une action poétique, édictée par la philosophie. Avec Martin Mainguy, il est membre du collectif Les causes perdues, dédié à l’exploration des possibilités de la poésie contemporaine. Codirecteur de Performance au/in Canada 1970–1990 avec Clive Robertson, il fut également un membre actif d’INTER/Le Lieu. En collaboration avec les Éditions Intervention, il organise plusieurs événements de performance et en 1991, il est commissaire de l’événement Au contraire, la performance au Musée du Québec. Commissaire d’événements majeurs incluant un volet performance (Amos, Moncton, Chicoutimi), il est aussi membre du comité de programmation de Folie/Culture, depuis 2004.

 

Guy Sioui Durand

Wendat (Huron) originaire de Wendake, Guy Sioui Durand est sociologue (PH. D.), critique d’art, commissaire indépendant, conférencier de renom et crée des harangues performées autochtones. L’art actuel et l’art amérindien sont ses domaines d’intervention. Cofondateur de la revue Inter (Québec, 1978), il collabore à plusieurs périodiques culturels et événements d’art nationaux et internationaux. Son livre L’art comme alternative. Réseaux et pratiques d’art parallèle au Québec, 1976–1996, a été salué par la critique et s’impose comme une référence. Les dossiers sur l’art amérindien actuel, Les ruses de Corbeau/Coyote/Carcajou paru dans la revue Esse, arts + opinions (été 2002) et Indiens/Indians/Indios publié dans la revue Inter, art actuel (hiver 2009–2010) qu’il a coordonnés présentent un survol inédit au Canada. Ses ouvrages Les très riches heures de Jean-Paul Riopelle (2000) et Riopelle. Indianité (2001) ont reçu des éloges pour l’originalité et la convivialité de son approche de l’univers de Jean-Paul Riopelle.